Poul Henningsen
La vie de Poul Henningsen commence, à la fin du XIXème siècle, dans un bouillonnement intellectuel. Fils d’écrivains, il voit défilé à la maison les penseurs de son temps.
De cette effervescence intellectuelle, il en puise l’envie, lui aussi, de produire, de théoriser, de critiquer. Avant qu’il ne se trouve, tout y passe. D’abord étudiant architecte sans jamais obtenir le diplôme, il s’essaye à l’écriture et contribue à de nombreuses revues intellectuelles de l’époque. Jamais loin de l’architecture, son amour de toujours, il s’intéresse un temps à quelques projets traditionnels et fonctionnalistes avant de trouver le matériau qu’il façonnera ensuite avec génie : la lumière.
Il ouvre un chemin nouveau qui sillonne à travers le plein, les creux, les reflets et les ombres.
La structure n’est plus alors un objet de décoration en soit, mais devient un moule qui façonne les faisceaux lumineux, de telle sorte que l’oeuvre se donne à voir différemment selon que le courant la traverse ou non. Architecte de la lumière, il concevra plus d’une centaine de modèles devenus pour certains iconiques. Éditées par la maison Louis Poulsen Lighting, dont la collaboration débutée en 1925 ne prendra fin qu’en 1967, à la mort de Poul Henningsen, ses créations regroupées dans la gamme « PH » sont basées sur l’idée originale de multiples abat-jours et diffuseurs pour fournir une lumière chaleureuse et diffuse.
Parmi les best sellers du designer, figurent la « PH Louvre », une lampe suspendue au plafond qui comporte treize abat-jours en métal disposés de manière concentrique qui diffusent la lumière de tous les côtés, la lampe « PH Snowball », une lampe suspendue avec huit abat-jours en aluminium ou encore la lampe « PH Artichoke » de 1957 : une lampe suspendue dont l’ampoule est entourée de réflecteurs.